Le sommeil des séniors
Le sommeil change physiologiquement avec l’âge. S’il est vrai que de nombreux éveils durant le sommeil sont fréquents et que les périodes de sommeil lent profond (qui est le sommeil récupérateur par excellence), diminuent avec l’âge, l’usage des somnifères est loin d’être indispensable. Ils sont aujourd’hui abusivement prescrits (20 à 25 % des plus de 70 ans en prennent aujourd’hui tous les jours !), sans tenir compte de leurs effets secondaires, parfois plus dévastateurs que l’effet attendu…
Un interrogatoire détaillé, des questions précises, aidés si cela est nécessaire d’un « agenda » de sommeil, suffisent souvent à mieux appréhender la problématique.
Mais il ne faut pas méconnaître de « vraies » pathologies du sommeil.
Le syndrome des jambes sans repos ou le syndrome d’apnées du sommeil sont, en effet, loin d’être rares chez les sujets âgés.
Les symptômes prennent parfois une forme clinique un peu différente des sujets plus jeunes et méritent donc que l’on reste attentif aux plaintes du patient.
Ainsi, on peut constater des chutes répétées plutôt qu’une somnolence dans la journée (pas toujours facile à objectiver chez des sujets à l’activité réduite), une incontinence, des troubles de mémoire ou encore une plainte d’insomnie.
Les complications ophtalmologiques ne sont pas rares alors que le risque cardiovasculaire est moindre que chez un sujet plus jeune.
Le traitement, une fois le diagnostic établi, peut s’avérer extrêmement bénéfique, redonnant ainsi une nouvelle vitalité au patient.
Dans le cas d’absence de pathologie authentifiée, des « recettes » simples à mettre en place au quotidien sont finalement beaucoup plus efficaces que les somnifères (exposition à la lumière, activité physique, contrôle des temps de sommeil nocturnes…).